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Histoire d’une partie de pêche à pied un jour de...

( Claude Achille )



Le 18 mars 2003 était le jour de ma première sortie pêche à pied pour ses 4 jours des fortes marées de printemps, je vais vous conter cette belle journée d’évasion.

Avant de partir, la préparation du matériel reste le moment crucial :

Le sac à dos est indispensable pour le site où je vais me rendre.
La boussole car il arrive qu’une brume de mer vous enveloppe de ses charmes.
La petite pharmacie pour les accidents de la vie (souvent pour les autres )
La gaffe à poisson d’une brasse de longueur ( 1.75 m ) pour les trous à congre et homard.
Le crochet à crabes et ormeaux avec son bout rond pour ne pas blesser les animaux.
Les couteaux : un Opinel n° 9, sa pierre à affûter et un poignard pour le congre.
Le haveneau pour les poissons de roche qui seraient trop rapides ( pas de crevettes l’hiver )
Le sac de pêche en toile de jute ( toujours humide ) idéal pour la conservation des animaux.
Les bottes , pour aujourd’hui elle monte sous le genou, et le pantalon de ciré.
Le casse-croûte et de l’eau pour la petite pose détente loin de toute cette agitation terrestre.

Un dernier coup d’œil sur l’annuaire des marées : le 18 mars 2003 à Paimpol la mer sera basse à13 h 38 pour une hauteur d’eau de 0.9 m, la pression atmosphérique est de 1032 h/P

Le ciel est dégagé avec une légère brume dans les terres, une petite gelée blanche au levé du jour à décorée mon jardin potager, bref je suis prêt.

Un petit voyage de 35 minutes en voiture et j’arrive sur un site unique en Europe. Il s’agit du Sillon du Talbert ( photo aérienne ) sur la commune de Pleubian. Un sillon de 3 kilomètres de long, pénètre l’estran, un paysage incroyable de  galets granitiques, un monde minéral au premier regard, qui quand on regarde bien grouille de vies animales et végétales.

Je m’équipe tout en faisant un bilan météo : vent de Nord-Est 50 km/h, brume de mer visibilité de 1 mille nautique ( 1852 mètres ) à vue de nez. Pas très bon pour une marche de 6 kilomètres pour atteindre mon coin de pêche, mais il y a un coté positif c’est que le soleil chauffe l’atmosphère à 12°C, et puis, au retour j’aurai le vent dans le dos. Il est évident que j’ai l’habitude de marcher avec des bottes mais je vous l’avoue quand la belle saison est belle je fais ce chemin avec des scandales.

Un bon conseil si un jour vous faites cette balade éviter de laisser votre chien en liberté arrivé au bout du sillon, c’est un secteur de nidification des oiseaux marins. Bien des promeneurs ( voir randonneurs ) m’ont pris pour un fou, ils ne nichent pas l’hiver ! Disent-ils. Pour moi, je pense que les oiseaux sédentaires, comme les gravelots, sont dérangés par la curiosité du troupeau humain. Une bonne paire de jumelles donne tellement plus de plaisir et le chien n’est pas un animal rancunier. Comme ce site est remarquable il y a des panneaux d’informations qui explique cette situation, mais je sais par expérience que 60 % des visiteurs ne prennent pas le temps de lire les informations !

Arriver au bout du Sillon, je passe l’équipement de marche humide, le pantalon de ciré est enfilé et les élastiques de bas de jambes passés

( photo ) ainsi équipé, je peux marcher à ma cadence. Mes élastiques de cheville sont en chambre à air de voiture ; faîtes attention de bien prendre le bon diamètre, car il ne faut pas couper le sang ni perdre vos bottes quand vous traversez un secteur de sédiment ( vase ) très collant. Avec cet équipement, je ne prends pas l’humidité sur les genoux, malgré ma cadence de marche assez vive.

Maintenant il reste à faire trois kilomètres entre les îlots et banc de sables. Je vous demanderais, si un jour vous venez ici, de ne pas aller plus loin que le sillon, le danger reste vraiment réel lorsque l’on passe de l’autre coté ( un mort en 2002 ) il y a une règle importante de sécurité quand on va comme cela à l’aventure, habillez-vous de couleur vive, il est important pour les secours de vous voir de très loin, moi avec mon ciré jaune je n’ai pas de soucies c’est une couleur qui flash très bien.

Avant d’arriver sur le lieu de pêche, j’ai l’habitude de marquer une pose au pied d’un gros rocher, il me permet ( quel que soit le sens du vent ) d’être abrité pour casser la croûte. Cette pose est toujours calculée dans le temps de marche, et oui ! Il faut tout prévoir même la pose rêverie.
N’oubliez jamais que l’air marin à deux actions possibles sur l’organisme : ou vous êtes épuisé ou vous êtes sur les nerfs, chaque personne réagit différemment aux effets de l’iode marin, il est indispensable de recharger la chaudière avant de continuer car j’ai observé des pêcheurs, que je guidai, malgré qu’ils soient très expérimentés, être complètement épuisés arrivés là bas au bout du bout.
En principe, je suis sur le poste de pêche à pied une heure et quart avant le bas de l’eau, là je quitte mon sac à dos et part avec mes outils de pêche ( sac en toile, gaffe à poisson, crochet à crabe, couteaux et haveneau en saison de crevettes ) ce secteur est encore raisonnablement naturel puisqu’il est très difficile de l’atteindre à pied ( mais pas en bateau )

Depuis le temps que je m’occupe de ce coin j’y ai créé plusieurs abris pour crustacés qui aiment vivre dans des trous où il se sent en sécurité, donc j’ai créé des abris ( photo n° 1 et 2 ) que l’on peut appeler naturel, j’utilise le comportement animalier pour gérer mon site de pêche, bien-sur je ne ramasse que des spécimens de tailles respectables. Rien n’est jamais acquis avec la nature, il faut être fidèle et organisé, pour tout dire, il faut être amoureux du travail bien fait. Il faut bien organiser son coin d’estran pour espérer glaner une pêche correcte.

Un caillou est un écosystème à lui seul, les algues poussent au- dessus et une vie intense existe en dessous. Il m’arrive trop souvent de voir tout le travail de plusieurs années ruinées, par des pêcheurs ( abrutis ) en une seule marée ( photo n° 3 et 4 ) il ne reste plus qu’a tout refaire. Sur certain site je passe ½ heures de restauration à chaque fois.

Un secteur de cailloutis contient une vie très active, c’est donc pour le cueilleur une pêche certaine ( images sous-cailloux ) outre les étrilles, que j’attrape par les deux pattes arrières, il y a de jeunes tourteaux quand la place est trop petite ( à vous de fabriquer un espace digne d’une prise de choix ) plus toute une colonie de micro-crabes exemple : les macropodes, qui collent des algues sur leurs corps pour ce camoufler, les porcellanes qui vivent accrochés au-dessous de cailloux, les galathés, mais aussi des poissons du genre gobie, blennie, chabot, motelle, petite vieille, anguille et tant d’autres...

Beaucoup d’amateurs de pêche à pied, dans ma région, sont des fanatiques de l’ormeau, c’est une pêche traditionnelle qui dans les années de disette était facile ( ragoût d’ormeaux avec des  pommes de terre) Maintenant il est plus rare puisque sur-pêché depuis les années 1970, il est vendu 21 à 23 € en poissonnerie et les braconniers ne manque pas, que ce soit en plongée sous-marine ( strictement interdit ) qu’à pied où ils sont ramassés les mollusques sous taille de pêche. Bref l’ormeau est victime de sa qualité gustative. Ne décoller jamais un ormeau sous taille car cette petite bête est hémophile. Respecter les tailles de pêche, la quantité et la saison autorisée.

J’utilise un crochet à bout rond pour deux raisons : la première, afin de ne pas blesser un ormeau niché dans une faille de roche et la seconde pour ne pas détruire la carapace d’un crabe mou ( mue annuelle ) qui ce cache sous une roche. Dans les deux cas il faut être responsable de son acte de pêche et gérer le mieux possible son comportement en utilisant l’outil adapté.

Une fois l’heure arrivée il faut penser au retour, même s’il y a encore de la pêche à faire laisser tomber, le lendemain il fera jour. Généralement je repars après une demi-heure de mer montante. Sur le chemin du retour, je traverse un gisement de coteaux vraiment très riche, il m’est possible dans ramasser sans effort, pour les manger en entré le soir même.

J’ai appris avec ma grand-mère le ramassage de ce bivalve : Déjà il faut repérer le banc de ce coquillage. Faite confiance aux goélands qui eux savent les localiser.

Je n’ai pas besoin de sel ni d’un outil. Il faut simplement attendre 15 à 20 minutes que la mer monte, la pression exercée sur le sable suffit au couteau pour qu’il sorte de son trou. Ne croyez pas que le sel trompe son instinct, il sort parce qu’il est brûlé horriblement. Bien-sur le couteau ne se comporte pas partout comme cela c’est pourquoi je vous conseil de chercher un secteur où les goélands pêchent naturellement ( photo n° 5, 6, 7 ) vous les verrez de loin se servir sur le gisement, et croyez moi ils savent les sortirs du sable, de véritables poules sur des lombrics.

Le retour de ce secteur m’est à chaque fois difficile, il faut quitter un lieu ou rien n’existe d’autre que la nature sauvage. Retrouver l’agitation des terriens après 4 à 5 heures de calme, n’est pas chose facile. Seul le grand plaisir de la table, le soir venu, peu faire fuir cette nostalgie des grands espaces.

Demain le 19 mars je vais pêcher exclusivement des ormeaux sur un poste de pêche à 600 mètres du rivage, le 20 mars j’irai sur une île d’une autre commune qui est accessible que par forte marée, je ferai cette fois 10 kilomètres de marche en tout, puis le 21 mars je partirai sur un îlot moins loin du continent mais tout aussi isolé. Quatre jours de marées d’équinoxe calme les nerfs et muscle le corps du pêcheur à pied. Le pêcheur cuisinier est lui aussi satisfait, crustacés, coquillages, mollusques feront les frais de la table traditionnelle Bretonne pour ce début d’année. J’ai le plaisir de bien connaître les algues comestibles de nos côtes ( leurs cycles et qualités ) donc, je peux vous avouer que je mange en moyenne 8 à 9 kilogrammes d’algues par année et en plus j’aime çà et mes enfants aussi.


 


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